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Kaye, Maury
MK1 · Person · March 29, 1932 - February 3, 1983

Morris Kronick, mieux connu sous le nom de Maury Kaye, naît le 29 mars 1932 à Montréal et y meurt le 3 février 1983. Son père dirigeait un choeur et sa soeur jouait du piano. À six ans, il commence à apprendre le piano et de 1945 à 1949, il suit des leçons avec Arthur Letondal au Conservatoire de Musique de Montréal, puis étudie à l'Université McGill. Il apprend la trompette par lui-même et joue aussi de la clarinette. Il est chef d'orchestre au cabaret montréalais El Morocco (1952-1959), et se consacre également à ses propres groupes (notamment chez Dunn's). Il est trompettiste avec les ensembles de Steve Garrick et Gilbert «Buck» Lacombe parmi d'autres. Il accompagne les chanteurs Tony Bennett, Pearl Bailey, Edith Piaf, Sammy Davis Jr., Joséphine Baker et Mel Tormé. Sa carrière, interrompue à cause de sa dépendance à l'héroïne, se partage entre Montréal et Toronto, où il se produit à la House of Hambourg et joue de la musique dans la pièce de Jack Gelber, The Connection (1960-1961). Il joue avec Ron Collier, avec des orchestres de studio et au Centre O'Keefe et accompagne des musiciens américains de passage au cabaret Bourbon Street (1968). À Montréal il dirige des groupes dans plusieurs clubs entre 1961 et 1963, notamment au Playboy Penthouse.De 1970 à 1974, il joue à Toronto. De retour à Montréal en 1975, il travaille avec le trompettiste Charles Ellison, la chanteuse Barbara Reney et plusieurs autres. On le voit entre autres au Rising Sun. Pianiste impétueux de style bebop et jouant du cor d'harmonie, il enregistre pour la Société Radio-Canada avec Ron Collier.

Lam, Meilan
ML1 · Person · 1950-

Meilan Lam naît à Vancouver en 1950. Elle a commencé sa carrière de cinéaste en 1971 à l'Office national du fil du Canada. C'est à cette époque qu'elle acquit différentes compétences techniques, notamment en animation. Elle a travaillé sur plus de 80 productions pour l'Office national du film du Canada, dont Atmos (1980), The National Scream (1980), Four Centuries: The Firearm in Canada (1982), Victoria Bridge: The 8th Wonder (1988), The Road Taken (1996), Under the Willow Tree (1997) et Moving Pictures (2000). Elle a réalisé et effectué la recherche pour le film Show Girls (1998) (version française: Les Girls).

Sutton, Myron
MS1 · Person · October 9, 1903-June 17, 1982

Myron Pierman Sutton, également connu sous le nom de Mynie Sutton, naît le 9 octobre 1903 à Niagara Falls, Ontario et y décède le 17 juin 1982. Il prend des leçons de piano à 9 ans avec un organiste d'église et débute la clarinette vers 17 ans pour ensuite apprendre le saxophone alto par lui-même. Alors qu'il est à l'école secondaire Stamford, il joue du piano lors de danses, et à 18 ans, il joue de la clarinette au sein du St. Anne's Symphonic Band. A l'âge de 19 ans, il met sur pied un orchestre dans son école et se joint à un quatuor à Niagara Falls (New York). Abandonnant l'école en 12e année, il joue avec le pianiste Joe Stewart et son Dance Band de 1924 à 1926. Il est aussi membre du groupe les Birds of Paradise, composé de neuf musiciens, dirigé par Eugene Primus. Déclinant l'invitation du tromboniste J. C. Higginbotham de l'accompagner à New York vers 1927, il préfère se joindre au joueur de tuba Lester Vactor et à son groupe de 10 musiciens les Royal Ambassadors, travaillant à Buffalo (New York) jusqu'au moment de leur dissolution en 1931. À son retour au Canada cette même année, il forme les Canadian Ambassadors, un groupe de 6 musiciens basé à Guelph (Ontario), avec le pianiste John Walden. En 1933, le groupe s'établit à Montréal. Au cours des six années suivantes, il dirigera le groupe dans différents clubs de nuit, pour des contrats de courte durée, de ville en ville.

Il fait plusieurs arrangements et au moins une composition originale, Moanin' at the Montmartre, pour les Canadian Ambassadors avant leur démembrement en 1939. Entre 1933 et 1941, il dirige régulièrement de petits groupes, généralement des quintettes issus des Canadian Ambassadors. Il enregistre deux chansons pour droit d'auteur aux États-Unis : To See You Smile et Dreams Seldom Come True. Il est membre de l'association des musiciens, le Canadian Clef Club. En 1941, ayant l'intention de quitter le monde musical, il se défait de sa clarinette et retourne à Niagara Falls pour s'occuper de sa mère. Il travaille comme soudeur pour Abex Industries de 1943 jusqu'à sa retraite en 1973. Cependant, après qu'on lui ait demandé de constituer un groupe pour une danse, il continue d'en diriger un de 10 musiciens, à temps partiel, jusqu'en 1945. Par la suite il travaille avec une variété de petits groupes y compris un quatuor, The Casuals et il donne des leçons privées de saxophone. Myron Sutton est membre du conseil d'administration du Niagara Falls Musicians' Association pendant plus de 30 ans, devenant membre à vie en 1967. Fondateur du Canadian Brotherhood Club de Niagara Falls en 1945, il en est le président jusqu'à sa mort. En 1977, il est honoré par la Niagara Promotions Association pour ses services exceptionnels à la communauté en tant que musicien. Il continue à jouer de la musique jusqu'à deux semaines avant sa mort.

Wagschal, Marion
MW1 · Person · 1943-

La peintre canadienne Marion Wagschal est née à Port-d'Espagne, Trinidad, en 1943, comme fille de réfugiés juifs venant d'Allemagne. La famille a immigré au Canada en 1951. Wagschal a obtenu son diplôme d'études supérieures à l'Université Sir George Williams (aujourd'hui l'Université Concordia), Montréal, en 1975. Elle a ensuite enseigné pendant trente-sept ans au département de peinture et de dessin de la faculté des beaux-arts de cette université avant de prendre sa retraite en 2008. Les œuvres de Wagschal ont été exposées sur des plateformes internationales et nationales. Ses œuvres font partie de collections privées et publiques dans le monde entier, notamment au Musée d'art contemporain de Montréal, au Musée des beaux-arts de Montréal, au Centre des arts de la Confédération à Charlottetown (Île-du-Prince-Édouard), au Musée de Joliette, au Musée des Beaux-Arts du Québec, à la Art Gallery of Nova Scotia, au Plattsburgh State Art Museum et à la Robert McLaughlin Gallery (Oshawa, ON).

Villeneuve, Norman Marshall
NMV1 · Person · 29 mai 1938 -

Norman (Norm) Marshall Villeneuve est né à Montréal, Québec, le 29 mai 1938. Sa mère est Adeline Villeneuve. Dès l'âge de 7 ans, Norman Villeneuve a été élevé par des parents adoptifs, Alonso et Joséphine Griffith, dans le quartier Petite-Bourgogne de Saint-Henri à Montréal. Il est marié à Louise Artibello-Villeneuve.
Norman Marshall Villeneuve a d'abord appris la danse à claquettes auprès de son frère adoptif Charles. Il a commencé sa carrière en tant que danseur de claquettes et chanteur à l'âge de 8 ans. Parallèlement, il a commencé à apprendre par lui-même à jouer de la batterie et a reçu des leçons de piano de Daisy Peterson-Sweeney au Centre Communautaire des Noirs. À 14 ans, il était batteur professionnel. Il a eu une carrière réussie en tant que musicien pendant plus de six décennies. Dans les années 1960 et au début des années 1970, il a travaillé dans des clubs montréalais, dont le Rockhead’s Paradise, Chez Paris, le Black Bottom et le Café La Bohème. De 1965 à 1968, il a tourné en tant que batteur avec son cousin Oliver Jones à travers l'Amérique du Nord et du Sud. En 1974, Norman Marshall Villeneuve a déménagé de Montréal à Toronto, où il a joué dans plusieurs clubs de jazz, dont Bourbon Street, The Senator, The Pilot et The Rex. Sous sa bannière « Norman Marshall Villeneuve’s Jazz Message », Villeneuve a encadré de nombreux jeunes musiciens de jazz et a offert à des musiciens émergents l’opportunité de se produire. Il a déménagé à Montréal en 2013.

Galerie d'art Optica
O2 · Corporate body · 1972-

La Galerie d'art Optica a été officiellement fondée en janvier 1972, par William E. Ewing lorsque des pressions d'artistes l'ont convaincu du besoin urgent d'un centre de diffusion de la photographie. Initiallement nommée Galeries photographiques du Centaur, elle logeait au sein même du théâtre, dans le Vieux-Montréal. Son mandat était la diffusion de l'art contemporain.

Après des rénovations en 1974, la galerie changea son nom pour Optica. Après des débuts exclusivement consacrés à la photographie, le centre ne tarda pas à amorcer, avec l'exposition Camerart (Decembre 1974 - Janvier 1975), une ouverture vers les autres disciplines. La galerie se consacra désormais la moitié de ses activités à la photo, et l'autre à d'autres courants d'art.

Pendant la saison 1976-1977, des changements de politiques internes permettent à la galerie d'ouvrir ses portes à l'art conceptuel, aux performances, à la peinture et à la sculpture. En 1977, la galerie ajoute à son nom «un centre au service de l'art contemporain». Durant la même période, sa programmation est aussi modifiée et une section de cinéma expérimental y fait son apparition.

Le centre est dirigé par un Conseil d'administration composé de quinze membres provenant majoritairement du milieu culturel. Ceux-ci sont appelés à participer de façon active, aux projets de la galerie et à s'impliquer auprès des associations dont la galerie fait partie, c'est-à dire le Regroupement des centres d'artistes autogérés du Québec, le Regroupement d'artistes des centres alternatifs et la Société des Musées Québécois.

La Galerie est maintenant subventionnée par les conseils des Arts (du Canada, du Québec et de la Communauté urbaine de Montréal).

Famille O'Farrell
OF1 · Family · 1820-

La famille O'Farrell est immigrée au Québec vers 1820 et s'est installée à Saint-Malachie, Québec.
James O'Farrell (1846-1893), fermier marchand, possédait et exploitait un magasin général à Saint-Malachie. Il a également été secrétaire-trésorier de la ville de Saint-Malachie. Il était marié à Catherine Reid (1849-1910). Leur fils, James T.A. O'Farrell (1886-1973), était fermier. Il épousa Susan Cassidy (1887-1946) en 1953. Ensemble, ils eurent quatre enfants, Francis (1919-1992), Norman Patrick (1924-2001), James J. J.A. (1928-2000) et Guillaume. L'aîné, Francis O'Farrell, était marié à Berthe Renaud (1923-2010). Ensemble, ils ont eu trois enfants, Kevin, Glenn et James. Francis O'Farrell a été élu député libéral à l'Assemblée législative de Dorchester, au Québec, en 1964. Son frère Norman O'Farrell était marié à Mary-Sarah Paulmert, et James J.A. O'Farrell était marié à Madeleine Selway. William O'Farrell était marié à Ruth O'Rourke. Mary Bridget O'Farrell était la nièce de James O'Farrell et la cousine de James T.A. O'Farrell.

Cambridge, Patricia
PC1 · Person · 1939 - [1998 ?]

Patricia Cambridge est née le 18 novembre 1939 à Saint-Vincent-et-les-Grenadines. Elle a émigré au Canada dans les années 60 et a obtenu un baccalauréat en études urbaines de l'Université Concordia et une maîtrise en urbanisme de l’Université McGill. Cambridge s'est impliquée dans plusieurs organisations communautaires et a été pendant plusieurs années la coordinatrice du spectacle et de la danse annuels de l'Association Saint-Vincent-et-Grenadines de Montréal. Elle a également participé au projet Genesis, un organisme communautaire qui aide les personnes touchées par les inégalités sociales. Cambridge a travaillé comme urbaniste pour la Commission des droits de la personne du Québec, la ville de Châteauguay et le gouvernement de Saint-Vincent-et-les-Grenadines. Elle a également travaillé indépendantment pour l'Afro-Canada Citizens Enhancement Society et le Black Community Council of Quebec.

Patricia Cambridge et Alfie Roberts ont eu une fille et deux fils.

Desbarats, Peter
PD1 · Person · 2 juillet 1933 - 11 février 2014

Le dramaturge, auteur et journaliste accompli Peter Desbarats est né le 2 juillet 1933 à Montréal, Québec. De 1981 à 1997, il a été doyen du département de journalisme à l'Université de Western Ontario. Il a été commissaire de l'enquête sur la Somalie de 1995 à 1997, et titulaire de la chaire Maclean-Hunter en Éthique des communications à l'Université Ryerson de Toronto, Ontario, de 2000 à 2001.
Desbarats a publié plusieurs ouvrages dont Canada Lost - Canada Found: The Search for a New Nation, Radio and Television News: the Roles of Public and Private Broadcasters, and Some Other Critical Issues, René Lévesque ou le projet inachevé, et The State of Quebec: A Journalist’s View of the Quiet Revolution.
Peter Desbarats est décédé le 11 février 2014 à London, Ontario.

Madden, Peter
PM2 · Person · 1939-2006

Peter Madden est né le 14 octobre 1939 dans la région de Toronto. Entre son 12e et son 31e anniversaire, il a passé de nombreuses années d'abord dans des maisons de correction, puis en prison. Il a écrit sa première pièce, Criminal Record (1971), pendant qu'il était incarcéré à l’Établissement de Collins Bay. La production de cette pièce a été invitée au Dominion Drama Festival en 1971. Plus tard, la pièce a fait l'objet d'un film, Cell 16, produit par l'Office national du film (ONF), et Peter Madden a obtenu la libération conditionnelle de l’Établissement de Collins Bay en tant qu'écrivain pour l'ONF. Depuis sa libération en 1971, Peter Madden s'est consacré à l'écriture. En 1974, il a écrit le scénario du film One Man de l'ONF et la pièce The Night No One Yelled, produite par Beggars' Workshop à Montréal. Le scénario de Peter Madden, Leave my Kids Alone, a été publié par l'ONF en 1990 sous le titre The Ticket Back. Peter Madden a travaillé comme écrivain, dramaturge, scénariste et poète pour le reste de sa vie. Il a principalement écrit sur les prisons, le crime et l'incarcération. Certaines de ses pièces ont été produites sous forme de radiothéâtres pour la CBC. De 1972 à 1977, Peter Madden etait directeur artistique du théâtre Beggars' Workshop à Montréal. En 1977, il a été honnoré pour le scénario du film One Man de l'ONF. Peter Madden a vécu à Montréal de 1971 jusqu'à sa mort le 9 septembre 2006. Il a eu deux fils.

Morier, Pauline
PM6 · Person · 1942-

L’artiste visuelle canadienne Pauline Morier est née le 3 juillet 1942 à Saint-Boniface, au Manitoba, en tant que fille de Guy Morier et de Béatrice Painchaud. En 1960, elle obtient un baccalauréat en beaux-arts de l'Université du Manitoba à Winnipeg. Elle a vécu brièvement en France avant de déménager à Montréal, Québec, en 1965. De 1979 à 1994, Pauline Morier a été membre du Conseil de la peinture du Québec. Elle a également été membre de La Centrale Galerie Powerhouse à Montréal durant les années 1980 et 1990. Morier a participé à diverses expositions à La Centrale, Véhicule Art et de nombreuses autres galeries. Elle a également contribué à des magazines d'art et à des émissions de radio.

Monty, Paul
PM7 · Person · [19--] -

Paul Monty is a graduate of Communication Arts at Sir George Williams University (1966-1970). From 1971 to 1988, Monty worked as a Programming Analyst and Policy Office for the Canadian Radio-Television and Telecommunications Commission (CRTC). From 1988 to 2004, he was the Senior Regulatory Affairs Officer at the Canadian Broadcasting Corporation (CBC). During his career in broadcasting policy, Monty collected all major regulatory policies and decisions made by the CRTC.

Balcer, René
RB1 · Person · 9 février 1954-

René Balcer est un réalisateur, écrivain et directeur de série accompli. Il est né à Montréal, Québec, le 9 février 1954. Il a fréquenté l'école secondaire « Lower Canada College » et l'Université Concordia, où il a obtenu un baccalauréat des arts en communication en 1978. Balcer etait marié avec Diane McCarter de 1981 à 1988, et avec Lynne Hayashi de 1992 à 1998. En 1999, il s’est marié avec Carolyn Hsu-Balcer.
René Balcer a commencé sa carrière en tant que journaliste couvrant la guerre de Yom Kippour. De plus, il a travaillé comme éditeur pour diverses publications canadiennes, dont les Physicians Management Manuals en 1978. Il a participé à plusieurs films documentaires produits par l'Office national du film du Canada. Il a collaboré avec des producteurs de films et des réalisateurs renommés, notamment Monte Hellman, Francis Ford Coppola, Steve Tisch et Mace Neufeld dans les années 1980. Balcer a écrit pour des séries télévisées de premier plan, par exemple Star Trek : La Nouvelle Génération, mais il est surtout connu pour son travail d'écriture, de réalisation et de production de la série télévisée « New York, police judiciaire », « La Loi et l'ordre : NY section criminelle » et « Los Angeles, police judiciaire ». Il a aidé à créer les deux derniers. En 2011, Balcer a collaboré avec l'artiste chinois Xu Bing à l’exposition « Tobacco Project Virginia » au Virginia Museum of Fine Arts, avec la présentation de son poème « Backbone ». Tout au long de sa carrière, Balcer a reçu plusieurs prix et certificats, dont un Emmy (1997), un Peabody Award, un Writers Guild of America Award, quatre Edgar Allan Poe Mystery Writers of America Awards et un Silver Gavel Award de l’Association du Barreau américain. En 2004, Balcer a été nommé Diplômé de l'année de l'Université Concordia et en 2008, il a reçu un doctorat honorifique en droit (LLD) de Concordia, où il a prononcé le discours d'ouverture lors de la remise des diplômes d'automne.

Dufort, Russell
RD1 · Person · 1923-2017

Russell (Russ) Dufort est né en 1923. Sa carrière musicale a débuté à l'adolescence lorsqu'il jouait de la batterie avec The Stardusters, un big band local. Plus tard, Dufort a joué avec le célèbre Johnny Holmes Orchestra. Il a aussi parfois joué dans le trio d'Oscar Peterson. Il faisait partie d'une des premières sessions d'enregistrement chez R.C.A. Victor. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Dufort était batteur de l'orchestre de l'Aviation royale canadienne à Ottawa, Saskatoon et Vancouver. Il a aussi joué de la batterie à l’École de bombardement et de tir de Dafoe, en Saskatchewan.
Dufort a quitté le Johnny Holmes Orchestra lorsqu’il devenait nécessaire de trouver un emploi plus stable pour répondre aux obligations familiales. Il travaillait d'abord au Canadien Pacifique, puis à Canadair Limited, où il était employé pendant plus de 40 ans. Il a continué à jouer de la musique les fins de semaine, d'abord avec le musicien montréalais Bud Hayward, puis en formant son propre quintette, le Russ Dufort Orchestra. Un moment important de sa carrière a été d’être le chef de l’orchestre qui a joué entre les sets lors d'un concert de Duke Ellington dans les années 1960.
Dufort était présent à l'inauguration de la salle de concert Oscar Peterson de l'Université Concordia, où il a retrouvé son vieil ami Oscar Peterson. Dufort est devenu membre honoraire à vie de la Guilde des musiciens de Montréal en 2003.
Dufort a continué à jouer de la batterie avec des musiciens en visite à la maison de retraite dans laquelle il résidait. Il est décédé à Pointe-Claire, Québec, le 23 mai 2017.

Redmond, Robert
RR1 · Person · 1923 -

Robert «Bob» Redmond fut saxophoniste et clarinettiste. Il est né en 1923 à Verdun au Québec. Il vit à Alexandria en Ontario. Musicien autodidacte, il a commencé sa carrière en 1941 à Montréal avec l'orchestre de Al King à l'Auditorium Ballroom. Il joua avec les Stardusters et l'orchestre de Johnny Holmes, avant de joindre l'armée canadienne à l'âge de 18 ans en 1942. En 1946, il retourna à la vie civile et à l'orchestre de Johnny Holmes à Montréal. De 1947 à 1950, il joua avec l'orchestre de danse de Johnny Gilbert et l'orchestre de Ray Dawe. Lorsque les boîtes de nuit de Montréal ont commencé à fermer, il travailla dans une compagnie de distribution de textile, qu'il a ensuite acheté et fait fonctionné pendant 30 ans. Il continua de travailler en tant que musicien à temps partiel avec les Escorts, l'orchestre de Bob Hopkins et plus tard son propre orchestre.

Souster, Raymond
RS1 · Person · 15 janvier 1921 - 19 octobre 2012

Le poète canadien Raymond Holmes Souster est né à Toronto, Ontario, le 15 janvier 1921, où il a vécu tout sa vie. Il est décédé le 19 octobre 2012. En plus d'être poète, Souster était éditeur de trois magazines de poésie: Direction (1941-1946), Contact (1952-1954) et Combustion (1957-1960). Il a été membre fondateur de la Ligue des poètes canadiens, et son premier président de 1967 à 1972. Il a remporté le Prix du Gouverneur général pour la poésie pour The Colour of the Times en 1966. Il est également récipiendaire de l'Ordre du Canada (1995). En plus de ses écrits, Souster a travaillé à la Banque Canadienne Impériale de Commerce de 1939 à 1985, et a servi dans l'Aviation royale canadienne de 1941 à 1945. Souster était ami avec Irving Layton, parmi de nombreux autres poètes canadiens. Souster a été prolifique et a produit plus de 50 volumes de son propre travail, notamment: Go to Sleep World (1947), City Hall Street (1951), Shake Hands with the Hangman: Poems 1940-1952 (1953), A Dream That is Dying: Poèmes (1954), For What Time Slays (1954), A Local Pride (1962), Jubilee Of Death: The Raid On Dieppe (1984), Queen City (1984), Close to Home (1996), Of Time and Toronto (2000) et Take me out to the Ballgame (2002).

Thornton, Russell
RT1 · Person · 1959-

Né à North Vancouver, en Colombie-Britannique, en 1959, Russell Thornton est un poète canadien dont les œuvres ont été publiées dans d'importants magazines littéraires canadiens. Thornton a vécu à plusieurs endroits, notamment à Montréal, en Grèce et au Pays de Galles, avant de retourner vivre à North Vancouver. Il a étudié sous la direction d'Irving Layton. Thornton est l'auteur de plusieurs livres de poésie dont With Our Bodies We Write the Name of Light (1994), The Accurate Earth (1997), The Fifth Window (2000), A Tunisian Notebook (2002), House Built of Rain (2003), et The Human Shore (2006). Thornton a reçu de nombreux prix de poésie, dont le premier prix du concours national de la League of Canadian Poets en 2000.

Whims, Ralph
RW7 · Person · [19--]-

Ralph Whims est un enseignant retraité vivant à Sainte-Julie, Québec. Whims a été l'un des premiers enseignants noirs à travailler dans le système scolaire anglophone de Montréal, et il a passé sa carrière à l'école Lorne de Pointe-Saint-Charles. Dans son enfance, il a fréquenté le Negro Community Centre. Il restait impliqué dans ce centre aussi comme adulte, et siégeait au conseil d'administration de 1994 à 1997. Dans les années 1970, Whims a organisé une danse hebdomadaire pour les élèves du secondaire. Son expérience de chaperon lors de ces danses a fait l'objet du film documentaire The Chaperone (2013). Ce film raconte le jour où Whims a affronté un gang de motards qui s'est présenté à une danse scolaire à Rosemont High School au début des années 1970. À cette époque, dans les années 1960 et 1970, Whims a travaillé comme disc-jockey et avait ce qu'il décrit comme une «discothèque mobile». C'était sa mère, Bernice Jordan Whims, qui l'a inspiré à travailler dans la musique et, encore enfant, il a commencé un groupe avec deux amis. Plus tard, Whims jouait du saxophone alto dans un groupe avec le batteur de jazz Norman Marshall Villeneuve. Whims a eu deux filles avec sa défunte épouse Suzanne Trudel Whims. Son grand-père était le pianiste de jazz Lou Hooper Sr. Son père était Lou Hooper Jr.

SAYMA1 · Corporate body · 1885-[19--?]

La St. Ann's Young Men's Society a été fondée à Griffintown, Montréal, en 1885. La société était située sur la rue Ottawa et contenait une bibliothèque, un gymnase et une salle de concert, et offrait du théâtre, d'athlétisme et de débat. La St. Ann's Young Men's Society a participé au défilé annuel de la Fête de la Saint-Patrick.

La Société du 5 avril
SCA1 · Corporate body · April 5, 1990-February 28, 1997

La Société du 5 avril est fondée le 5 avril 1990 lorsque sept centres d'artistes, locataires au 4060 boul. Saint-Laurent à Montréal, se trouvent menacés d'expulsion par les propriétaires décidés de vendre leurs espaces en unités de copropriétés. Ce regroupement hâtif qui se compose d'Articule, de DARE-dare, de Dazibao, de La Centrale, de Main Film, de Skol et de Vox Populi est incorporé le 6 juin 1990, sous le nom de la Société du 5 avril pour l'aménagement d'un centre destiné aux organismes sans but lucratif. La Société se donne comme mandat l'acquisition, l'aménagement et la gestion d'un centre pour des organismes autogérés du domaine des arts visuels et des arts médiatiques. Elle espère fournir à ses membres une plus grande visibilité, des locaux adéquats permanents ainsi que la possibilité d'acheter des équipements dispendieux grâce à la mise en commun de ressources financières.

Devant quitter le 4060 boul. Saint-Laurent avant le 1er mai 1991, la Société commande dès que possible une étude de pré-faisabilité qui conseille finalement une re-localisation temporaire. DARE-dare, Dazibao, La Centrale et Skol aménagent donc comme locataires au 279 rue Sherbrooke Ouest, tandis que les trois autres centres s'installent ailleurs. Peu après, la Société entreprend une étude de faisabilité pour l'acquisition et l'aménagement d'un édifice permanent. La première phase de l'étude, soit une présentation des enjeux du projet, est terminée en octobre 1993. La deuxième phase est amorcée avec une étude des aspects techniques du projet. Entre-temps, la Société du 5 avril choisit le bâtiment qui convient le mieux à ses besoins : une ancienne fonderie située au 735-745 rue Ottawa, dans le secteur très prometteur du Faubourg de Récollets. Une étude de l'édifice par un architecte vient alors clore la deuxième phase de l'étude de faisabilité et les trois cahiers de cette dernière sont finalement déposés au printemps de 1995.

Toutefois, le projet de la rue Ottawa n'est pas mené à terme. Après certaines réorientations, des membres de la Société finissent par s'installer individuellement au 460 rue Sainte-Catherine Ouest. La Société du 5 avril cesse officiellement ses opérations le 28 février 1997.

SPSM1 · Corporate body · March 17, 1834-

La St. Patrick's Society of Montreal a été fondée le 17 mars 1834 afin d’apporter un support aux immigrants irlandais et pour défendre les intérêts de la communauté irlando-canadienne. Le premier président fut John Donellan. La création de cette Société à Montréal fut suivie par celles de la Société Saint-Jean-Baptiste (juin 1834), de la St. Andrew’s Society (février 1835), de la St. George’s Society (avril 1835) et de la Société allemande de Montréal (avril 1835). La Société fut non confessionnelle jusqu'en 1856, lorsqu’une nouvelle constitution fut adoptée et qu’elle est devenue entièrement catholique alors que les membres protestants formèrent la Irish Protestant Benevolent Society. La Société fut incorporée en 1863. La constitution fut changée en 1973 afin d’accepter les femmes en tant que membres. La St. Patrick's Society est un organisme caritatif, social et éducatif. Elle a les buts suivants: promouvoir et favoriser les traditions irlandaises; aider, lorsque possible, les personnes de naissance et d’origine irlandaise et particulièrement, les immigrants irlandais; et de parler, lorsque nécessaire, au nom de la communauté irlando-canadienne.

La Société eut ses quartiers à différents endroits jusqu’en 1867 lorsqu'elle emménagea dans le nouveau St. Patrick's Hall au Square Victoria. En septembre1872, l'édifice fut détruit par un incendie. La Société est maintenant située au Square St. Patrick au 6767 chemin Côte-Saint-Luc.

La Société a tenu un rôle de premier plan lors de la construction de l'église Saint-Patrick qui a ouvert ses portes en 1847, et dans la création du cimetière Côte-des-Neiges, ouvert en 1885. La Société a aussi encouragé la création de l'hôpital St. Mary's, l'orphelinat Saint-Patrick, les organismes de charités anglo-catholiques et l'hospice Father Dowd pour les personnes âgées. Pour la Société, le bal et le dîner annuels, qui se tiennent en mars, sont les événements sociaux et les collectes de fonds les plus importants de l'année. Les fonds recueillis sont remis à des organismes de charité irlandais de Montréal et sont utilisés comme bourses ou subventions. La Société a aussi organisé la parade de la Saint-Patrick de 1834 à 1916. Le groupe United Irish Societies of Montreal a été formé en 1928 et s'occupe de la parade depuis ce temps.

Depuis 1988, la Société publie NUACHT (nouvelles), un bulletin trimestriel qui renseigne les lecteurs sur la communauté irlandaise de Montréal et donne les plus récentes nouvelles sur l’Irlande.

SPTABS1 · Corporate body · February 23, 1840-[18--?]

Fondée à Montréal le 23 février 1840 par le Père Patrick Phelan, la St. Patrick's Total Abstinence and Benevolent Society se proclamait la première société de tempérance catholique romaine en Amérique du Nord. Les membres, qui devaient s'enregistrer sous leur nom et payer des cotisations mensuelles s'engageaient à s'abstenir de consommer des boissons alcoolisées. À l'intérieur d'un an, la société comptait 3000 membres qui s'étaient engagés. Après un an, les membres avaient droit au programme de primes en cas de décès qui accordait une somme à la famille de la personne décédée, généralement la veuve. Si le membre n'avait pas de famille, la société organisait et payait les funérailles.

Brereton, Tina
TB1 · Person · [19--]-

Tina Brereton, née Baines, faisait partie du premier chorus line canadien de danseuses noires à Montréal.

McGee, Thomas D'Arcy
TDM1 · Family · April 13, 1825-April 7, 1868

Thomas D'Arcy McGee est né à Carlingford en Irlande le 13 avril 1825. Il était le cinquième fils de James McGee and Dorcas Catherine Morgan. Ses premières années de scolarité ont eu lieu à County Wexford en Irlande. C'est en 1842 qu'il s'installe aux États-Unis où il habite avec une tante au Rhode Island. Par la suite, il déménage à Boston où il dirige le journal The Pilot. En 1845, il retourne en Irlande où il dirige le journal nationaliste Nation. En Irelande, McGee est lié à la rébellion de 1848 et ilest forcé de se sauver aux États-Unis. Durant les neuf années qui suivent, il dirige des journaux. Il fonde et dirige le New York Nation (1848-1850), puis le American Celt qu'il promène à Boston (1850), Buffalo (1852) et New York (1853). Au printemps de 1857, il est invité par des membres de premier plan de communauté irlandaise catholique. Il emmènage à Montréal en 1857 et pendant deux ans, il dirige le journal New Era (1857-1858). Il étudie le droit à l'Université McGill et obtient son diplôme en 1861.

La pensée politique de McGee a été influencée par son expérience de la cause nationaliste irlandaise. McGee désirait une «nouvelle nationalité» au Canada qui incluerait la fédération de l'Amérique du Nord britannique, un chemin de fer transcontinental, la colonisation de l'ouest et une littérature distincte. En novembre 1858, au cours d'une réunion de la St. Patrick's Society, McGee fut nommé pour représenter le comté de Montréal-ouest aux élections. Il gagna et s'allia au parti réformiste de George Brown. Lorsque le gouvernement de Brown perdit les élections en 1861, McGee changea son alliance vers les conservateurs.

D'Arcy McGee épousa Mary Theresa Caffrey en Irlande le 13 juillet 1847. Ils eurent 5 filles: Martha Dorcas, Euphrasia (Fasa), Rose, Agnes (Peggy), une cinquième de nom inconnu; et un fils, Thomas Patrick Bede. Seules Agnes et Euphrasia survécurent à leur père. Thomas D'Arcy McGee fut assassiné le 7 avril 1868.

Mosher, Terry
TM1 · Person · 1942-

Aislin est le pseudonyme utilisé par Terry Mosher, caricaturiste à la Montreal Gazette. Il est né à Ottawa en 1942 et il a étudié à Montréal, Toronto et Québec. Gradué de École des Beaux-Arts de Montréal, il a d'abord au Montreal Star, puis à la Gazette.

Son travail a été distribué partout au Canada et il a travaillé à la pige pour plusieurs publications telles que le New York Times, le Time magazine, le Punch et le Harper's. Il a publié environ 30 livres, certains étant des recueils de ses oeuvres, d'autres des ouvrages qu'il a illustré. Il a remporté deux National Newspaper Awards et plusieurs prix du Salon international de la caricature. En 1985, il est devenu le plus jeune membre du Canadian News Hall of Fame. En 1997-1998, le Musée McCord a tenu une exposition de ses meilleures caricatures ainsi que celles de Serge Chapleau, caricaturiste à La Presse.

Véhicule Art Inc.
VA1 · Corporate body · 1972-1983

Véhicule Art (Montréal) Inc. est devenue une entité légale en mars 1972 et la galerie a été inaugurée le 13 octobre de la même année. Située au 61 ouest de la rue Ste-Catherine, en plein coeur du centre-ville de Montréal, la galerie fut le premier espace d'exposition alternative de la ville. Elle fut créée par treize membres qui désiraient «un centre sans but lucratif, ni politique dirigé par les artistes pour les artistes». La galerie avait pour but «d'apporter à la collectivité un espace d'exposition qui lui permettrait de prendre contact avec l'art et la pensée artistique sous toutes les formes possibles empruntées par ceux-ci». «On souhaitait par ce moyen renouveler l'intérêt du public pour les arts visuels à Montréal, stimuler sa prise de conscience et faire croître cet intérêt».

Véhicule fut conçu à la fois comme espace d'exposition pour les arts visuels et lieu de présentation de performances, de vidéos, de films, de danse, de musique et de soirées de poésie. En outre, les fondateurs insistèrent sur son rôle fondamental en tant que centre de formation et d'information en organisant des groupes d'études, des conférences, une bibliothèque de ressources et de documentation et un programme de liaison avec les écoles publiques et les universités de la ville. Tous ces objectifs avaient pour but «de combler une lacune dans la vie artistique de la collectivité».

Grâce à des subventions fédérales, Véhicule a pu mettre en oeuvre un ambitieux programme d'expositions et d'information. La création et l'installation à l'arrière de la galerie des Presses Véhicule en 1973, a donné lieu à la production de livres d'artistes, de catalogues d'expositions, de bulletins, d'affiches et de recueils de poèmes. Les oeuvres publiées par les Presses Véhicule reflétaient l'atmosphère multi-disciplinaire de la galerie dans laquelle divers membres du groupe collaboraient à des projets spécifiques. De plus, une banque de diapositives et une collection de vidéos furent commencées afin d'enrichir les sources d'information.

La principale préoccupation de Véhicule fut, au cours des premières années, de porter à l'attention du public les oeuvres expérimentales des artistes locaux et en particulier, leurs rapports avec les tendances internationales. L'exposition inaugurale fut constituée de trente-deux oeuvres de vingt artistes montréalais. Le choix de ces oeuvres par neuf membres de Véhicule, révèle une préoccupation, non seulement pour la «nouveauté», mais aussi l'affirmation d'un esprit de collectivité par le recours à un jury de sélection. Même si seulement quatre femmes ont trouvé place dans cette première exposition, on présenta les oeuvres de 35 jeunes montréalaises deux mois plus tard.

Bien que Véhicule eut affirmé n'embrasser aucune idéologie en particulier, son orientation vers des attitudes expérimentales de l'esthétique explique son appui important à l'art anti-objet et son insistance particulière sur les installations, les performances et les projets multi-médias. Au cours de 1972 et 1973, on y présenta environ 60 événements et expositions regroupant quelques 300 participants, presque tous de Montréal. Un an plus tard, environ la moitié des artistes et des participants venaient de l'extérieur de Montréal. Ce changement se voulait le reflet de la préoccupation croissante de Véhicule d'être un élément vital dans un milieu artistique éclaté. Le nombre des expositions/événements est demeuré stable durant les années 1970 à cause d'une programmation énergique et ambitieuse.

Dès 1975, Véhicule s'était mérité une reconnaissance «officielle» grâce à la participation de ses membres à deux expositions organisées par le Musée d'art contemporain de Montréal. Des galeries publiques de l'extérieur de Montréal ont aussi montré des oeuvres d'artistes de Véhicule. Les Presses Véhicule prirent de l'envergure et formèrent la Coopérative d'imprimerie Véhicule. Le nombre des membres doubla et la galerie participa à d'importants échanges avec d'autres centres d'art alternatif au Canada, aux États-Unis et en Europe. Son programme de visites scolaires, ses expositions d'oeuvres produites par les étudiants des écoles d'art et des universités, ainsi que des événements publics tels que l'exposition de cerfs-volants (1973) et des projets pour les Jeux olympiques de 1976 affirment la détermination de Véhicule à devenir une part intégrante de la communauté culturelle de Montréal.

La croissance des effectifs et la consolidation des différentes disciplines regroupées dans Véhicule donnèrent naissance à des cheminements distincts. Les Presses Véhicule mirent sur pied un programme de publication plus vaste et plus ambitieux et devinrent plus autonomes en emménageant dans le quartier chinois en 1977. La danse et les soirées de poésie devinrent de plus en plus un importantes dans la programmation de Véhicule. Les expositions et les événements à la galerie firent régulièrement l'objet de commentaires dans les journaux locaux et sa renommée s'en trouva agrandie. Vidéo Véhicule, lancé en 1976, mérita rapidement à la galerie la réputation d'être l'un des centres de vidéos les plus actifs au Canada. Au cours des dernières années de la décennie 1970, les présentations de vidéos dominèrent la programmation de la galerie et l'importante participation d'artistes internationaux témoigna de sa solide réputation.

Malgré ces hauts faits, des conflits internes se développèrent concernant l'orientation de la programmation et l'administration de Véhicule. Les différentes disciplines devinrent de plus en plus polarisées. La prémisse initiale d'un collectif cohésif d'artistes avait évolué de façon dramatique. A l'été de 1979, Véhicule emménagea dans des locaux plus vastes au 307 ouest de la rue Ste-Catherine et changea son nom pour Le Musée d'art vivant Véhicule.

Les dernières années furent marquées par des problèmes au niveau de l'administration et de la programmation, ce qui continua de pertuber la vie du groupe. Le nombre de membres chuta alors fortement, mais l'adhésion devint de plus en plus restreinte. La séparation de Vidéo Véhicule (devenu Prime Vidéo) du groupe n'est qu'un exemple de la brouille engendrée par les mésententes internes et les conflits idéologiques au sein de la coopérative. La communauté artistique, qui avait appuyé Véhicule depuis près d'une décennie, croyait maintenant que le centre alternatif n'était plus représentatif et ne répondait plus aux besoins des artistes de Montréal. Le fait que trois générations d'artistes ont évolué au sein de Véhicule en une seule décennie démontre bien comment des changements d'orientation et de mission purent survenir. Comme tant de fois auparavant dans l'histoire de la communauté artistique de Montréal, une coalition telle que celle de Véhicule ne répondait plus à son mandat et à ses objectifs de départ. De plus, la ville elle-même réagissait plus ouvertment à de nouvelles tendances dans l'art. Malgré diverses tentatives pour ranimer l'intérêt à l'égard de Véhicule, les derniers événements se déroulèrent en juin 1982 et la dissolution se fit sans bruit en 1983. C'est ainsi que se termina une époque dans la vie culturelle de Montréal.

Véhicule Art Research Group
VARG1 · Corporate body · 1991-199-?

L'objectif du Véhicule Art Research Group, créé en 1991, est de documenter et d'analyser l'avant-garde artistique à Montréal durant les années 1970, par l'examen et l'interprétation des activités d'une corporation d'artistes, soit Véhicule Art (Montréal) Inc. durant la période de 1972 à 1983. En plus d'être un centre de ressources et d'éducation, Véhicule Art (Montréal) Inc. a été la première et la plus importante galerie d'art alternatif pour l'art expérimental à Montréal.

Le projet Investigation of the Activities of Véhicule Art (Montréal) Inc., 1972-1983 a commencé par l'analyse et l'évaluation du fonds Véhicule Art (Montréal) Inc.(P027) conservé au Service des archives de l'Université Concordia. Cette étape a été suivie par l'identification et la collecte de documentation. Afin de recueillir aussi l'information qui ne se présente pas sous forme impriméee, des entrevues d'histoire orale ont été faites avec des artistes qui ont exposé ou performé à la galerie.

Durant les prochaines années, toute la documentation sera interprétée selon doiverses méthodologies d'art historique. Les résultats des recherches seront disséminés grâce à des publications, des expositions, des séminaires et des cours au niveau du baccalauréat ou de la maîtrise.

Le Véhicule Art Research Group se compose de Sandra Paikowsky (professeure associée à l'Université Concordia), Brian Foss (professeur associé à l'Université Concordia) et Nancy Marrelli (directrice du Service des archives de l'Université Concordia).

Kreipans Wilson, Veneranda
VKW1 · Person · 1938-2019

Veneranda Kreipans Wilson est née à Daugavpils, en Lettonie, le 29 mars 1938. Sa famille a fui la Lettonie pour l'Allemagne en 1944 et s'est installée à Montréal, au Canada, en 1948. Veneranda Kreipans a fréquenté l'Université Concordia dans les années 1970, où elle a étudié sous la direction d'Irving Layton et de Wynne Francis. Wilson a écrit sa thèse de maîtrise en littérature anglaise sur la poésie d'Irving Layton : "Love and Loathing : The Role of Woman in Irving Layton's Vision". Après son diplôme, Wilson est devenue amie avec Layton, qui était un visiteur fréquent chez ses parents. Veneranda Kreipans s'est mariée en 1970 et a eu une fille. Elle a travaillé de 1971 jusqu'à sa retraite en 2005 comme professeur d'anglais et d'art dramatique pour une école secondaire à Dorval, Montréal. Veneranda Kreipans Wilson est décédée le 5 juillet 2019 à Montréal.

Stanton, Victoria
VS2 · Person · 1970-

Victoria Stanton est une artiste, chercheuse et éducatrice interdisciplinaire. Elle a étudié les arts créatifs au Collège Dawson, à Montréal, jusqu'en 1989, puis a poursuivi ses études à l'Université Concordia, où elle a obtenu un baccalauréat en beaux-arts en 1995. Elle travaille comme professeure à temps partiel en Pratiques des fibres et des matériaux à l'Université Concordia. Stanton a exécuté des performances et exposé dans divers espaces et événements aux niveaux local, national et international. Le temps, la transaction, la transition, l'entre-deux et les espaces liminaires sont au cœur de son travail temporel. Au printemps 2007, Victoria Stanton a fondé, avec Sylvie Tourangeau et Anne Bérubé, la collective de performance TouVA, qui recherche la pratique de la performance à l'aide des approches divers. Stanton est lauréat de nombreux prix, dont le Prix Powerhouse 2018. Elle a occupé de nombreuses résidences, notamment à l'Université McGill, DARE-DARE et Artexte. «Impure, Reinventing the Word: The Theory, Practice and Oral History of Spoken Word in Montréal» (conundrum press, 2001), co-écrit avec Vincent Tinguely, était son premier livre. Victoria Stanton vit et travaille à Montréal, Québec.

Teboul, Victor
VT1 · Person · 1945 -

Victor Teboul, écrivain, journaliste et enseignant, est né le 9 mai 1945 à Alexandrie, en Égypte. En 1956, avec ses parents et sa sœur Flora, il quitte ce pays pour la France à la suite de la guerre de Suez lorsque de nombreuses familles juives sont expulsées d’Égypte. Sa famille,
comme quelques centaines de réfugiés juifs, est hébergée au couvent de Notre-Dame-de-l'Osier dans l'Isère, avant de gagner la région parisienne où Victor Teboul fréquente de 1958 à 1962 l’école privée The English School of Paris située à Andrésy en Seine-et-Oise. Il poursuit ensuite à Paris ses études à l’École supérieure de journalisme (1962-1963).

La famille Teboul immigre au Québec en 1963. Victor s’inscrit à l’école de journalisme, Studio 5316, à Montréal. En 1965, il poursuit ses études d’abord au Sir George Williams High School, puis en 1966 à l’Université Sir George Williams (aujourd'hui Université Concordia) où il obtient un B.A. en 1969. Il s’inscrit la même année à l’Université McGill où il obtient en 1971 un diplôme de maîtrise en lettres françaises et québécoises et où il est chargé de cours de 1971 à 1973. Il est ensuite professeur invité au Collège universitaire de Hearst, affilié à l'Université Laurentienne, aux sessions d'été de 1974, 1975 et 1976 ; il y enseigne la littérature québécoise et les communications. Durant les 30 années suivantes, soit de 1977 à 2007, il enseigne la littérature au Cégep Lionel-Groulx de Sainte-Thérèse. Tout en menant sa carrière d’enseignant, il poursuit sa spécialisation en littérature québécoise à l’Université de Montréal où il complète en 1982 une thèse de doctorat sur l’hebdomadaire libéral Le Jour, fondé en 1937 par Jean-Charles Harvey. Il est également chargé de cours en histoire à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) entre 1989 et 1997.

À la fin des années 1960 et au début des années 1970, Victor Teboul est journaliste-pigiste auprès du Nouveau Samedi, de La Patrie et de la revue L'Actualité. Il collabore aussi au magazine Perspectives et au mensuel Nouveau Monde, premier magazine juif de langue française publié au Québec, dont il devient le rédacteur en chef en 1972. Il écrit également de nombreux articles dans le journal Le Devoir et également dans le quotidien anglophone The Gazette, dans lequel il signe une chronique sur l'éducation à la fin des années 1980.

Comme écrivain, Victor Teboul publie en 1977 Mythe et images du Juif au Québec (Éditions Lagrave), un essai qui provoqua un débat public puisqu’il remettait en question la représentation des Juifs et d'Israël dans la littérature québécoise et les médias. En 1984, il publie sa thèse de doctorat sous le titre : Le Jour : Émergence du libéralisme moderne au Québec (HMH Hurtubise). Plus tard, en 1999, il publie son premier roman Que Dieu vous garde de l'homme silencieux quand il se met soudain à parler (Les Intouchables), où est décrite l’intégration d’un jeune Juif sépharade dans la société québécoise. Suivront par la suite d’autres romans et essais tels que La lente découverte de l’étrangeté (Les Intouchables, 2002), et Les Juifs du Québec : in Canada we trust : réflexion sur l’identité québécoise (L’ABC de l’édition, 2016). De 1981 à 1986, Victor Teboul dirige la revue Jonathan, publication mensuelle qu'il a fondée au sein du Comité Canada-Israël, organisme dont il est le directeur régional. Cette revue visait à faire connaître le pluralisme de la communauté juive et de la société israélienne. Dans le cadre de ses fonctions de conseiller en communications au ministère des Communautés culturelles et de l’Immigration du Québec, poste qu’il occupe de 1989 à 1991, il réalise la publication «Une femme, un vote» parue à l’occasion du 50e anniversaire de l’obtention du droit de vote par les femmes québécoises.

En 1979 et 1980, Victor Teboul participe activement à la conception et réalisation d’une série d’émissions sur la communauté juive intitulée « En tant que Juifs » diffusées dans le cadre du programme « Planète » de Radio-Québec dont il est l’animateur et le recherchiste. En décembre 1981, il réalise une entrevue diffusée en mai 1982 à la radio de Radio-Canada, avec René Lévesque, alors premier ministre du Québec, portant sur les rapports entre Juifs et Québécois. L’entrevue fait partie d’une série de 14 émissions sur la Communauté juive du Québec, dont Victor Teboul est l’auteur, qui a été diffusée sur la chaîne culturelle de la radio de Radio-Canada en 1982. L’intégralité de l’entrevue avec René Lévesque est publiée en 2001 dans René Lévesque et la communauté juive (Les Intouchables). Victor Teboul est également l'auteur d’autres séries radiophoniques diffusées sur la chaîne culturelle de Radio-Canada, notamment d’une série sur le 40e anniversaire de l’État d’Israël, diffusée en 1988, et d’une autre sur la diversité intitulée «Le Québec au Pluriel» diffusée en 1989. Il est enfin l’auteur d’une série de 8 émissions radiophoniques sur le libéralisme au Québec, diffusée à la radio de Radio-Canada en 1988, inspiré de son ouvrage Le Jour : Émergence du libéralisme moderne au Québec.

De 1983 à 1987, il est membre du Conseil supérieur de l’éducation et de 1987 à 1989 du Conseil de presse. En 2005 et 2008, il est membre du jury des Prix littéraires du Gouverneur général du Canada pour la catégorie Essai ainsi que du Jury du Conseil des arts pour l'attribution des bourses d'écrivains dans la même catégorie.

Victor Teboul est le directeur du webzine Tolerance.ca qu’il a fondé en 2002 pour promouvoir un discours critique sur la tolérance et de diversité.